LA PRÉ-GUIGNOLÉE DU PRÉHOSPITALIER

Les paramédics de la région sensibilisent la population à leur négociation et à la Grande Guignolée en transformant un recul en solidarité

le 3 décembre dernier  — Les membres du Syndicat des paramédics de l’AbitibiTémiscamingue-Nord-du-Québec – CSN profitent de la période des Fêtes pour attirer l’attention sur deux enjeux majeurs : leurs conditions de travail et la solidarité envers les familles dans le besoin.

Depuis l’échéance de leur convention collective, le 31 mars 2023, les paramédics n’ont reçu aucune augmentation salariale ; la dernière remonte à avril 2022. Alors qu’ils réclament une hausse équivalente à celle du secteur public et l’ajout d’un mécanisme d’indexation, le Conseil du trésor leur propose un recul pouvant atteindre 4 $ de l’heure. « Après plus de trois ans sans augmentation, nos membres sont inquiets de l’avenir de la profession : au lieu d’avancer, on nous menace de reculer. Et pendant ce temps, la CAQ multiplie les manquements. Le gouvernement propose des offres salariales qui appauvrissent les travailleuses et travailleurs et il retarde le respect de ses propres engagements à l’effet de nous payer à notre juste valeur. Ce manque de respect et d’ouverture met en péril nos services publics et la qualité des soins à la population », affirme Sébastien Cliche Sirois, président du Syndicat des paramédics de l’Abitibi–Nord-duQuébec – CSN.

Pour illustrer ce recul, les paramédics distribuaient mercredi près de 200 sacs, soit autant que le nombre de paramédics œuvrant dans la grande région de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-duQuébec. Ce geste vise à démontrer concrètement l’impact qu’un tel recul pourrait avoir à chaque heure, tout en invitant la population à participer à la récolte de rue qui se tiendra demain, le jeudi 4 décembre, dans le cadre de la Grande Guignolée des médias. « Parce qu’aider les autres, c’est aussi soutenir celles et ceux qui vous sauvent. En donnant ces 4 $, la population soutiendra les banques alimentaires et les familles dans le besoin, tout en envoyant un message clair : Les paramédics méritent mieux », mentionne Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec – CSN (CCATNQ).

« Après les Fêtes, le Québec entrera en période électorale. C’est le moment pour les partis politiques qui aspirent à gouverner, de démontrer qu’ils respectent les travailleuses et travailleurs qui assurent des services essentiels partout sur le territoire. Il n’y a aucune raison de laisser traîner cette négociation : il faut mettre les bouchées doubles dès maintenant. Nos membres sont prêts, mais la CAQ doit cesser de faire durer l’incertitude », conclut Lyne Massicotte, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN (FSSS).