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Les paramédics de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, votent la grève à 95.5%

today05/12/2025

Arrière-plan

12 mai 2025 – Réunis en assemblée générale la semaine dernière, les paramédics membres du Syndicat des paramédics de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec – CSN se sont
prononcés à 95.5%, par scrutin secret, en faveur de la grève. Bien que les conventions collectives des paramédics membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) soient échues depuis plus de deux ans, le gouvernement de la CAQ n’a encore envoyé aucun signal permettant de croire que ces négociations sont une priorité pour lui. Au contraire, s’ils acceptaient ce qui leur est offert présentement, les paramédics se retrouveraient avec une rémunération et des conditions de travail inférieures à celles qu’ils ont actuellement. C’est dans ce contexte que tous les syndicats CSN représentant des paramédics tiennent ces jours-ci des assemblées générales pour se prononcer sur la grève.

Président du SPATNQ-CSN, Sébastien Cliche Sirois.

« Dans le secteur préhospitalier, nous travaillons constamment sur la corde raide, à sauver des vies, à porter secours aux Québécoises et aux Québécois, » rappelle le président du SPATNQ-CSN, Sébastien Cliche Sirois. « On a le sentiment qu’il n’y a que le gouvernement qui ne reconnaît pas pleinement la valeur de notre travail. C’est vraiment méprisant de nous dire, en 2025 : je ne vous donnerai rien tant que vous ne ferez pas la grève. La CAQ n’aura qu’elle-même à blâmer si on se retrouve en conflit de travail, elle en sera entièrement responsable. »

Selon le représentant du secteur à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jean Gagnon, le gouvernement prouve encore son incapacité à s’engager dans des négociations sérieuses avec les salarié-es tant qu’ils n’exercent pas leur rapport de force.

« Deux ans sans convention collective et seulement trois rencontres de négociation pour les matières communes : le gouvernement n’a même pas encore su offrir aux paramédics ce qu’il a négocié dans le secteur public et il leur demande, en plus, de nombreux reculs. C’est complètement inacceptable, dénonce-t-il. Les Québécoises et les Québécois savent à quel point notre travail est important. Les paramédics sont régulièrement nommés comme étant la profession envers laquelle la population a le plus confiance. Comment le gouvernement peut-il mépriser à ce point leur travail ? »

Revendications
En plus d’une amélioration de leur rémunération qui reflète pleinement leurs responsabilités et leurs compétences, les paramédics revendiquent, entre autres, le respect des horaires de travail pour lutter contre l’explosion des heures supplémentaires et la bonification du régime de retraite pour tenir compte de la réalité de cette profession exigeante, tant physiquement que mentalement.

 

Photo: Gracieuseté

Écrit par: Denis Germain


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