Négociation des employé-es de soutien scolaire du Centre de service scolaire Harricana

On veut plus que des bonbons, on veut une bonne convention!

EDUCATION – « Sans le personnel de soutien scolaire, qu’est-ce qui arrive ? Eh bien, l’école prend le bord ! », déclare Pascale Boilard, présidente du Syndicat des employés(es) de soutien scolaire Harricana -CSN, alors qu’une délégation de membres du syndicat est allée présenter leurs revendications syndicales à la direction générale, à la coordonnatrice et à la directrice adjointe du service des ressources humaines du CSSH pour la négociation du secteur public qui s’amorce. Le syndicat des employés(es) de soutien scolaire Harricana-CSN est membre du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien scolaire au Québec.

« Que ferait le réseau scolaire sans nous ? Ça irait très mal. Ça va déjà très mal, en fait. Pourtant, le caractère essentiel de notre travail est loin d’être reconnu à sa juste valeur. Les médias en parlent beaucoup ces derniers mois, la pénurie de personnel dans les établissements scolaires est grave. Et c’est loin de se limiter à une pénurie de professeur(es). Le personnel de soutien quitte en grand nombre, car les conditions sont trop difficiles, de sorte qu’il est aussi difficile d’attirer de nouvelles personnes. Ici, au Centre de services scolaires Harricana, la charge de travail est énorme et la précarité dans plusieurs titres d’emploi est présente. Ça doit cesser. En ces jours d’Halloween, notre message à notre direction est : on veut plus que des bonbons, on veut une bonne convention ! », poursuit Pascale Boilard.

« Des problèmes, il y en a. Les actes de violence envers le personnel sont en augmentation. La précarité est une réalité pour une grande partie d’entre nous. Et il y a tellement d’autres problèmes qui compliquent grandement le travail du personnel en place, quand ils ne les font pas carrément quitter le réseau. Nous avons à cœur notre travail et nous voulons contribuer à améliorer le réseau dans lequel nous travaillons. C’est pourquoi, dans le cadre de cette négociation, nous avons présenté 82 revendications à nos employeurs pour régler les problèmes. Ces 82 revendications sont 82 solutions. C’est ce que les membres du Syndicat des employés(es) de soutien scolaire Harricana-CSN sont allés présenter aujourd’hui à leur direction », explique Félix-Antoine Lafleur, président du CCATNQ-CSN.

« Le message que nous envoyons à nos directions est que cette négociation doit impérativement améliorer nos conditions de travail afin d’attirer et de retenir le personnel de soutien scolaire. En contexte d’inflation et de pénurie de main-d’œuvre aussi grandes, c’est la seule solution », termine Pascale Boilard.

Photo: Gracieuseté