Programme de biosurveillance à la Fonderie Horne jugé non nécessaire par Santé publique

La Fonderie Horne a annoncé le 20 février dernier le lancement volontaire d’un programme de biosurveillance de l’arsenic, visant ses employés, ainsi que les membres de leur famille et leur entourage.

Cette initiative sera pilotée par la firme indépendante Intrinsik. Le programme devrait débuter en avril et se dérouler sur une période de dix mois, avec des résultats attendus en avril 2026.

La Direction de santé publique du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue a pris connaissance du Programme volontaire de biosurveillance de l’arsenic de la Fonderie Horne. Elle précise qu’elle n’a aucune implication dans la planification et la réalisation de ce programme et qu’il n’est pas nécessaire, pour le moment, de procéder à une nouvelle étude de biosurveillance, d’autant plus qu’une étude similaire a été réalisée en 2018 et 2019.

Cette étude révélait la vulnérabilité de la population de Rouyn-Noranda, en montrant que les concentrations d’arsenic mesurées dans les ongles des participants du quartier Notre-Dame étaient en moyenne quatre fois plus élevées que celles des participants de la population témoin provenant d’Amos.

À la suite de ces études, des recommandations ont été faites, notamment la diminution significative de la moyenne annuelle des concentrations d’arsenic dans l’air ambiant. L’atteinte de la cible de 15 ng/m³ en 2027 représenterait une diminution significative des émissions d’arsenic dans l’air ambiant.

« L’exposition à l’arsenic de la population de Rouyn-Noranda a déjà été documentée, et la biosurveillance n’est pas un moyen permettant de quantifier le risque individuel à la santé résultant de cette exposition. Les efforts devraient plutôt continuer d’être déployés afin de diminuer l’exposition via l’assainissement de l’environnement » rappelle Dre Sobanjo,directrice de santé publique par intérim.