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Une première journée de grève dans les CPE en Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec

today09/24/2021

Arrière-plan


COMMUNAUTÉ – Sans convention collective depuis plus de 18 mois, les travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN ont profité de la journée du 100e anniversaire de la centrale syndicale vendredi pour accentuer la pression sur le gouvernement en exerçant une première journée de grève et en manifestant au centre-ville d’Amos, devant le bureau de la députée Suzanne Blais. D’autres manifestations semblables ont lieu au même moment dans toutes les régions du Québec.


« Le manque de main-d’œuvre est criant dans les CPE de la région et, malheureusement, les offres déposées par le gouvernement à ce jour sont nettement insuffisantes pour renverser cette tendance et assurer la pérennité du réseau », déplore Roxanne Brassard vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et services sociaux (FSSS-CSN). Les 11 000 travailleuses et les travailleurs des CPE affiliés à la CSN piaffent d’impatience alors que les négociations stagnent depuis plusieurs mois et que la situation continue de s’empirer sur le terrain. Pendant ce temps, non seulement le gouvernement n’offre aucune solution
concrète pour résoudre les problèmes de surcharge de travail et les difficultés de recrutement et de rétention du personnel, mais il fait des demandes de reculs qui ne feront qu’aggraver la situation.


« Nos membres dans la région ont voté en faveur de la grève à 91 %. Ça démontre bien à quel point ils sont au bout du rouleau, explique Félix-Antoine Lafleur président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec-CSN (CCATNQ-CSN) . Le gouvernement Legault doit arriver avec des offres raisonnables plutôt que d’essayer de presser le citron encore plus et de risquer de pousser vers la sortie les travailleuses et les travailleurs qui tiennent le réseau à bout de bras. »


Des demandes raisonnables
Les travailleuses et travailleurs revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle salariale (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.

Les représentants syndicaux demandent également des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits. Elles veulent aussi du temps pour la préparation du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

Écrit par: Denis Germain


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